Ce texte est né de la nécessité de structurer théoriquement ce qui, selon une approche empirique, est une évidence : aborder les considérations d’André Bazin et de Gilles Deleuze concernant le temps cinématographique à travers un point de vue phénoménologique. Ceci pourrait, bien évidemment, entrainer un « chassé-croisé » théorique entre Sémiotique et Phénoménologie qui se neutraliseraient les unes les autres sans apporter de changements par rapport à la perception chromatique du temps. L’objectif principal de ce travail est d’élargir le sens attribué à l’élément couleur au cinéma et de mettre en exergue le rapport entre les manifestations chromatiques et la perception du temps. À partir de ces points, il est également possible de considérer le principe multi – disciplinaire que ces éléments nous imposent, inspiré par l’évidence de la continuité-discontinuité qui, en tout cas au cinéma, n’est pas nécessairement un dilemme. Ainsi, il s’agit de faire coexister dans une approche phénoménologique certaines conceptions de Bergson et de Bachelard concernant la perception du temps.