Cet article traite de la mobilité géographique des jeunes et des atouts qu’elle
peut représenter dans une perspective de développement régional. Il démontre que
les migrations internes permettent aux jeunes d’acquérir et de développer différents
types de capitaux – capital spatial, capital social, capital humain – qui se renforcent
les uns les autres. En ce sens, les régions éloignées des grands centres urbains ne
doivent pas décourager les jeunes à se déplacer vers d’autres régions, mais doivent
au contraire mettre en place des dispositifs qui favorisent leur retour, profitant dès
lors des acquis de leur mobilité. L’analyse repose sur les travaux que mène le Groupe
de recherche sur la migration des jeunes au Québec.