Le but principal de cet article est de débattre la mobilisation politique des chômeurs. D’abord on fait
une critique des outils d’analyse de la sociologie du chômage française, spécialement celui de «construction sociale» de la catégorie. Ensuite, en discutant avec les auteurs qui montrent les limites de l’organisation des chômeurs, on présente une réflexion sur les luttes qui se sont produites en Argentine à la fin des années 1990 et au début des années 2000. Enfin, en prenant les contributions du marxisme pour l’analyse de ces questions, on défend la thèse selon laquelle les luttes des chômeurs font partie du mouvement ouvrier et son déclanchement est un processus historique et social ouvert.