Um dos aspectos mais curiosos da modernidade épica reside na escrita de narrativas, em prosa ou em verso, contando a história do último homem, inscrevendo-se, mais ou menos explicitamente, no gênero épico. A partir do exemplo de Dernier Homme de Jean-Baptiste Cousin de Grainville, escrito no final da Revolução Francesa, e Kâmâyanî do poeta indiano Jay Sankar Prasad, composto nos últimos dias da colonização britânica na Índia, propomos-nos a pensar em obras que são simultaneamente epopeias da modernidade e epopeias modernas. Colocando em cena tempos de ruptura, em que o novo homem, o "último homem", também é, necessariamente, um sobrevivente, tais obras promovem uma transgressão dos códigos do gênero, que se mobiliza de agora em diante, e não sem tensão, do mais antigo, ou seja, as grandes narrativas religiosas, para as questões políticas do presente.
Un des aspects les plus curieux de la modernité épique réside dans l’écriture de récits, en prose ou en vers, contant l’histoire du dernier homme, et s’inscrivant plus ou moins explicitement dans le genre de l’épopée. À partir de l’exemple du Dernier Homme de Jean-Baptiste Cousin de Grainville, rédigé aux lendemains de la Révolution française, et de Kâmâyanî du poète hindi Jay Sankar Prasad composé dans les derniers temps de la colonisation britannique de l’Inde, on se propose de réfléchir à des œuvres qui sont autant des épopées de la modernité que des épopées modernes. Mettant en scène de temps de rupture, où l’homme nouveau, le premier homme, est aussi, nécessairement, un survivant, un « dernier homme », de telles œuvres entraînent un bouleversement des codes du genre, qui mobilise désormais et non sans tension, le plus ancien, à savoir les grands récits religieux, pour figurer les enjeux politiques du présent.